Culte au Foyer de Grenelle lors de l’Assemblée générale le 13 Mai 2012

le texte du déroulement avec les prières et la méditation

ACCUEIL et OUVERTURE

    Dès le début, Jésus a sollicité ses disciples.
    Dès le début il les a envoyés de village en village et à la rencontre des autres pour qu’ils vivent et partagent l’Evangile,
    comme on partage un pain avec ceux qui ont faim ou comme on place une lampe en hauteur afin qu’elle éclaire tout le monde….
    Mais Jésus a aussi conduit ses disciples avec lui dans le désert et le silence et il leur a dit
    “Venez à l’écart dans un lieu désert et reposez-vous un peu”.
    Le culte est, chaque fois à nouveau, temps du désert,
    -temps où l’on consent à se vider de tout ce qui nous encombre et qui fait déborder nos vies,
    -temps où l’on a soif et faim d’une parole nouvelle.
    Le culte est, chaque fois à nouveau, temps de repos pour se refaire des forces,
    pour se renouveler en secret, pour se retrouver en vérité.
    Temps de grâce et d’attente, de paix et de repos.

Et je vous invite à vous associer à cette prière si cela fait sens pour vous

Seigneur,

    Merci pour ce temps de halte
    qui désencombre nos journées de l’inutile, du superflu,
    qui nous fait chercher l’essentiel sans artifice, ni faux-semblant,
    qui nous vide des sécurités toutes faites pour laisser place à la nouveauté.
    Merci pour ce temps de prière ensemble
    qui fait taire toute agitation.
    Merci pour ce temps de halte où nous nous retrouvons devant toi,
    et ensemble, entre frères et sœurs
    Amen

CHANT 164 « Ah qu’il est doux pour des frères… »

LOUANGE

    Tu es ma vie.
    Tu es la paix sur mes erreurs, la force dans l’épreuve.
    Tu es la lutte contre la mort, source de miséricorde.
    Que ma vie tout entière chante ta louange!

    Entre moi et ce qui m’écrasait, tu mets l’infini de ton amour.
    Entre moi et toi, comme le père serre son enfant contre lui,
    tu supprimes la distance.
    Que ma vie tout entière chante ta louange!

    A cause de toi, je mesure l’éphémère de ma vie, la fragilité de mes luttes,
    mais par ton amour, je l’assume.
    Que ma vie tout entière chante ta louange!

CHANT 232 str 1 et 2 « comme un souffle… »

PROCLAMATION

Evocation du récit de Exode 16v 15 (le peuple hébreu se trouve dans le désert et se met à râler contre Dieu ; pourquoi nous a-t-il fait sortir d’Egypte ? Là-bas nous étions esclaves, mais au moins, nous mangions à satiété, alors que dans le désert, nous avons faim !…et Dieu leur envoie de la manne, ce qui veut dire en hébreu « qu’est-ce que c’est ? »)

    Si Dieu existe, c’est assurément comme question, du côté de la question, celle qui empêche la vie de s’effondrer sur elle-même.
    Si Dieu existe, il ne peut être que dans le point d’interrogation qui nous déloge d’un trop plein d’assurance ou de somnolence.
    Si Dieu existe, il nous réveille et nous appelle à nous lever pour assumer pleinement nos responsabilités pour le monde et pour autrui.

Que reçoit Israël à manger au désert, sinon une question : mân-hou « qu’est-ce que c’est ? ». Sur le sol de nos matins incertains, la manne n’est autre qu’un « qu’est-ce que c’est ? » Elle est la question qui relance le désir et fait que rien, jamais, n’est tout à fait dit. On est vivant parce que sans cesse on se laisse questionner. Voilà pourquoi il ne faut pas combler les trous, les vides, les doutes, car ce sont eux qui nous maintiennent debout et en chemin, hors des tyrannies et des idéologies dont le religieux lui-même est souvent tissé et les pouvoirs humains aussi.

    Le Vivant est cet Autre qui nous porte quand nous le portons au monde au milieu de notre vulnérabilité.

CHANT 514 str 1 et 3 « pour que le jour… »

PRIERE POUR DEPOSER NOS FARDEAUX

    Quand nous sommes à bout de souffle et que le feu de notre vitalité s’éteint, pose sur nous,
    Père, ton regard de tendresse !
    Quand nous nous sentons pauvres et vides, sans rien à partager
    Réveille en nous la source du don !
    Quand nous désespérons de l’amour et que nos relations sont habitées d’amertume,
    libère-nous du ressentiment et apprends nous à recommencer !
    Quand nous sommes pleins de nous-mêmes et qu’en nous il n’y a plus de place pour les autres,
    viens entrouvrir une brèche pour y souffler un bonheur qui vient d’ailleurs
    Quand nous sommes repus de biens et que vient la peur de perdre
    Donne nous faim de la Parole qui nous apprend le manque et le partage avec les autres.

PAROLE DE GRÂCE

    « Ne crains pas dit le Seigneur par la bouche du prophète Esaïe,
    Car je t’ai appelé par ton nom et je te connais »
    Ainsi parce qu’il t’appelle par ton nom, tu vivras et tu seras.
    Il t’arrachera à ton chaos
    Il fera lever un jour nouveau dans ta vie
    Et Il te relèvera des limbes de ton passé
    Demain sera pour toi comme un chemin illuminé d’espérance et d’amour.
    Amen

CHANT 542 str1,2,3 « Ecoute écoute… »

MESSAGE A PARTIR DE MATTHIEU 10 V1 à 42 (extraits)

Au cours de cette A.G., nous avons posé la question de notre mission: et c’est une question qu’il est important de se poser toujours à nouveau. C’est non seulement légitime mais aussi nécessaire: “quelle est la mission de la Miss Pop aujourd’hui en 2012 ?” et j’ai envie d’ajouter, dans ce contexte de crises qui est le nôtre (en mettant le mot crises au pluriel, puisqu’on peut parler de crise économique et financière, mais aussi sociale, environnementale, et même crise de civilisation….)

Et puisque nous appartenons à un mouvement qui fait clairement référence à l’Evangile. Je ne parle pas de chacun de nous individuellement; ce serait englober tout le monde dans la même démarche et cela ne serait pas juste et respectueux de chacun.

Mais je parle de l’institution MPEF qui affiche le mot Evangile dans sa charte et aussi dans son sigle. Alors, on peut logiquement s’interroger: qu’est-ce que l’Evangile nous dit sur notre mission ? Est-ce qu’on peut glaner de ce côté-là quelques informations utiles ?
Une 1° indication nous est donnée dans le mot lui-même; EVANGILE, cela vient d’un mot grec qui signifie « bonne nouvelle ». Donc notre mission, c’est d’apporter une bonne nouvelle. Ainsi notre mission s’apparente à celle du facteur. Sauf que, nous sommes des facteurs un peu particuliers, puisque nous sommes chargés d’apporter les bonnes nouvelles uniquement, pas les mauvaises….
Mais bon !! Je ne suis pas sponsorisé par les PTT, et donc, je ne vais pas leur faire de la publicité; je prends simplement cet exemple: un facteur, pour remplir convenablement sa mission de facteur, il a besoin d’indications précises qui définissent le cadre de son travail: quel courrier distribuer ? Dans quel ordre de priorité ? Et avec quelles précautions particulières pour certains courriers, les envois recommandés ?… et auprès de quel public ? Quels quartiers doit-il couvrir ? Et puis quelles compétences lui sont demandées pour effectuer ce travail ? Et enfin quels sont les outils dont il a besoin; un vélo ou un scooter, des sacoches ….J’aurais pu prendre l’exemple d’un ébéniste ou même d’un envoyé de la Mission populaire; les mêmes questions se posent: vers quel public sont envoyés les envoyés? Quel est leur cahier des charges ? Quelles compétences sont attendues ? Et puis de quels outils ont-ils besoin, quelle formation, quel accompagnement ? etc. Et c’est important de répondre à toutes ces questions, sinon ce n’est pas possible de faire correctement son travail !! Et quel que soit notre statut, salariés ou bénévole: les mêmes questions se posent.

Ainsi je vous propose d’aller voir ce qu’un des quatre évangiles nous dit sur la mission, on ne peut pas tous les lire maintenant, donc je veux m’arrêter avec vous sur ce que dit le 1ier évangile; celui de Matthieu. Il y a plusieurs passages qui rapportent ce que Jésus dit à ses disciples lorsqu’il les envoie en mission. Et nous pouvons penser que cela nous est aussi destiné. Et c’est intéressant de faire une petite enquête pour voir. Quel est le cahier des charges des disciples ? Vers quel public sont-ils envoyés ? Quel est leur statut ? Quels renseignements utiles on peut collecter pour nous aujourd’hui ?

LECTURE EXTRAITS DE MATTHIEU chapitre 10

Vers quel public, les disciples sont envoyés ?
Au début: vers ceux qui font partie de la “maison d’Israël” exclusivement (Matt 10 v 5-6) c’est étonnant hein mais,…même Jésus fait une discrimination ici; c’est la représentation qu’il se fait à ce moment-là de sa mission; s’adresser aux juifs uniquement, et les samaritains et les païens en sont exclus. Mais tout à la fin de l’évangile (Matth 28v19), on voit qu’il y a eu un revirement total puisque les disciples sont envoyés pas seulement vers leur compatriotes mais vers toutes les nations c a d vers les autres peuples les autres cultures et vers tous ceux que l’on jugeait infréquentable auparavant. Alors qu’est ce qui s’est passé entre temps ? Qu’est ce qui explique que les choses aient changé et que l’idée qu’il se faisait de la mission ait été totalement renversée ? Et bien pour le découvrir, il faut aller voir en Matth 15; c’est en quelque sorte un récit charnière où le regard de Jésus bascule. Jésus se hasarde à passer en pays étranger, au-delà de la frontière ; et là, une étrangère vient l’accoster. Au début de la rencontre, il est encore très communautariste; il pense toujours que sa mission est de s’adresser à ses coreligionnaires, pas les autres. et puis il change parce qu’il entre en dialogue avec cette femme; il se laisse interpellée par elle et les frontières sautent, il découvre que la bonne nouvelle n’est pas réservé à un peuple ou à une communauté donnée mais elle est pour tous et il n’y a plus de discrimination à faire entre peuples ou entre ethnies ou entre différentes catégories de la population. Ce que l’apôtre Paul confirmera “il n’y a plus de différences à faire entre juifs et grecs, entre Hommes et Femmes, entre maître et esclave !…
Et le cahier des charges des disciples, quel est-il ? Ils sont envoyés vers les autres, d’accord ! Mais pour quoi faire ? Au début (du chapitre 10 v 1 puis 7 et 8) c’est assez clair: il s’agit pour eux de parler en annonçant une bonne nouvelle qui est résumée ici avec ces mots “Le règne de Dieu est tout proche !“. Et puis comme parler ne suffit pas, ils sont envoyés aussi pour guérir et chasser le mal, délivrer ceux sont enfermés dans le malheur quel qu’il soit… Beau programme ! Belle perspective qui est peut être aussi la nôtre, même si nous ne l’exprimons pas tous avec les mêmes mots !!
Mais ce qui me frappe c’est qu’ensuite, les choses ne sont plus aussi claires… ou plutôt, on découvre que les disciples ne sont pas seulement là pour donner, pour apporter, mais aussi pour recevoir. Il y a une forme de réciprocité qui se met en place. Ça bouge ! ca va au-delà du cahier des charges; il s’agit moins de faire quelque chose que de se laisser faire, se laisser accueillir; vivre la rencontre avec l’autre en acceptant aussi de recevoir de lui.
Et puis c’est aussi le statut des disciples qui évolue: la représentation qu’ils se font de de leur fonction et de leur place par rapport aux autres. Leur identité ? Et on se pose les mêmes questions aujourd’hui; nous qui sommes membres de la miss pop: qui sommes-nous au juste ? Quelle est notre spécificité, notre identité ? Et dans ce Ch 10 de l’évangile de Matthieu, c’est étonnant de voir que les titres attribués aux disciples changent au fil du temps et de l’expérience: d’abord, ils sont qualifiés d’OUVRIERS (9v38; 10v10) cela veut dire qu’ils ont un travail à produire. Puis il leur est demandé d’être des VOYAGEURS qui acceptent un certain dépouillement; sans trousse à outils et sans beaucoup de moyens; c’est le moins qu’on puisse dire; v9 “n’ayez ni argent, ni or, ni monnaie, ni sac pour la route, ni 2 tuniques pour la route, ni sandale, ni bâton !…” Aller à la rencontre d’autrui les pieds nus et les mains vides. . Puis plus loin, ils sont comparés à des BREBIS au milieu des loups (10v16) là, leur condition est encore plus précaire et elle se détériore un peu plus encore au fil du chapitre puisqu’ à la fin, les disciples sont appelés “les PETITS” ceux auxquels on donne un verre d’eau fraîche (10v42) ils sont donc décrits dans une situation de dépendance et de fragilité extrême. Alors oui, leur statut est plutôt précaire et l’autorité qui leur est donnée n’est pas celle d’un pouvoir institué, avec des privilèges ou des prérogatives. L’autorité, elle leur est donnée plutôt par l’expérience qui leur est demandée de vivre; l’expérience de leur humanité avec ses faiblesses et ses fragilités, sans chercher à se revêtir d’une armure. Assumer leurs insuffisances, leurs limites et donc aussi leur besoin des autres, leur dépendance avec les autres.
Ainsi de cette lecture de Matthieu, je retiens plusieurs choses importantes:

  1. L’Evangile nous interpelle et nous bouscule dans notre compréhension de notre mission. Il nous déplace, il élargit notre regard à plusieurs niveaux; dans la compréhension de notre identité, dans la compréhension de ceux vers lesquels nous sommes envoyés et dans la compréhension de notre rôle ou de notre fonction. À ces trois niveaux, les lignes bougent, les frontières reculent… ce qui veut pas dire qu’il ne faut pas définir des cahiers des charges ou des lettres de mission, surtout pas ! Mais il ne faut pas s’y enfermer.
  2. chose importante que je retiens: notre mission, ce n’est pas seulement d’apporter aux autres, c’est aussi de recevoir des autres. Vous allez me dire que c’est une évidence; cela fait partie de nos principes à la mission populaire; de se placer non pas au-dessus de ceux que l’on accueille, mais à côté (c’est ce que dit notre charte)
  3. Donc c’est évident dans les principes ! Mais dans la réalité, ce n’est pas si évident que cela. Accepter d’être un petit à qui on offre un verre d’eau comme le dit Matthieu. Faire l’expérience nous aussi de dépendre des autres. C’est difficile parce qu’on préfère être en position de force plutôt qu’en situation de faiblesse. C’est inscrit dans notre nature ou dans notre culture. Nous mettons notre dignité là; dans notre capacité à être fort et indépendant des autres. Alors que pour Jésus notre dignité réside plutôt dans notre capacité à nous accepter fragile et dépendants.

  4. chose que je retiens; mais c’est en lien avec ce que je viens de dire. Jésus nous appelle à passer de la revendication identitaire à la confiance en Celui qui nous donne un nom sans que nous ayons quelque chose à prouver à tout prix. Mais cela non plus, ce n’est pas évident, parce que ce n’est pas dans l’air du temps; on assiste plutôt ces dernières années à ce qu’on peut appeler des replis identitaires avec des communautés qui se définissent en opposition les unes aux autres et qui s’arcboutent sur une identité ethnique ou confessionnelle, et certains discours politiques favorisent ce phénomène (nous en avons beaucoup entendu ces dernières semaines) des discours qui stigmatisent certaines catégories de la population et qui érigent des frontières entre les uns et les autres. Et cela pourrait être une tentation pour nous aussi que d’être toujours dans la revendication identitaire; en nous bardant d’étiquettes et de drapeaux; moi je suis chrétien ! Ou moi je suis miss pop ! A force de toujours chercher à justifier qui nous sommes, on peut finir par oublier d’être à l’écoute des autres dans leur culture et leurs différences de conviction….On peut passer ainsi plus de temps à construire des frontières entre nous et les autres, plutôt que des ponts. On peut passer plus de temps à se « carapacer » dans des armures, plutôt que de se présenter tel qu’on est, avec nos convictions et aussi nos questions ! D’où cet appel de Jésus à jeter les armes et à se dépouiller: “ne prenez pas trop de choses avec vous quand vous allez à la rencontre des autres ! Allez-y comme ça ! Désencombrez-vous pour vous rendre disponible à l’autre, et être dans l’écoute et recevoir des autres ! Et ne vous inquiétez pas de votre présentation ou de ce que vous pourrez apporter ou non. Ce dont vous aurez besoin vous sera donné. L’essentiel vous sera donné !! Dans les rencontres que vous allez vivre. Dans les partages auxquels vous allez consentir avec les autres. Alors Témoins d’une bonne nouvelle, oui nous les sommes ! Mais ce n’est pas quelque chose que nous posséderions dès le départ et que nous apporterions aux autres. La bonne nouvelle, c’est plutôt quelque chose qui jaillit dans la rencontre et que nous ne maitrisons pas, et nous n’en sommes pas les seuls acteurs…. Alors oui, nous avons bien une petite idée de ce que peut être cette bonne nouvelle : nous l’exprimons dans notre charte, « refuser toute fatalité », « être en solidarité avec ceux qui luttent pour leurs droits et leur dignité », « rendre habitable et fraternelle la terre habitée », « que la justice remplace l’oppression », « l’équité remplace l’exploitation », « le partage remplace le pillage », « la dignité remplace le mépris.. » Mais la bonne nouvelle est aussi au-delà des convictions qui nous animent ; elle nous est donnée par ceux que nous accueillons. Dans les temps de partage que nous vivons avec eux. Et donc donner est important, mais aussi recevoir. Parler est important mais aussi écouter. Cela me fait penser à l’écrivain Maurice BELLET qui termine son livre « L’Ecoute » en faisant référence à un ami auquel il voue une grande admiration, et voici ce qu’il dit de lui : « Il est vrai que cet homme n’a fait que m’écouter, et pourtant c’est de lui que j’ai entendu l’essentiel ! »

Amen

CHANT « Parler, je voudrais parler… »

ECHANGE par petits groupes de trois :
La mission populaire, notre engagement dans les Fraternités, pour vivre quoi ?
3, 4 mots sur un post’it, ils seront collectés et collés sur cette affiche puis repris dans une prière en un seul bouquet

PRIERE pour les uns et les autres

Notre Père…

ENVOI

    « Ne prenez rien pour la route !
    ni argent, ni sac ni sandale, ni pain, ni bâton ! » Luc 9v3
    Marcher léger. Voilà à quoi nous sommes invités.
    L’appel vient nous chercher
    Dans notre peur de manquer et notre manie d’accumuler.
    Nous traversons les jours, alourdis de bagages futiles.
    Nous trébuchons sur notre encombrement, sans qu’il fasse sens et qu’il nous offre une portance.
    D’où l’urgence d’écouter ce qui est en nous appelle la légèreté.
    Le voyage qui nourrit n’est-il pas celui qu’on risque, à cœur ouvert et à mains nues,
    dans la confiance que demain aura son pain, aussi sûr que la nuit aura son matin.

CHANT 536