Notre espérance a de l’avenir
Plus de 160 personnes de toutes la France ont participé du 6 au 9 mai au colloque de la Mission populaire évangélique à Dourdan (78). Une nouvelle étape pour aller plus loin dans un projet partagé.
Des jeunes, des vieux, des hommes des femmes, des noirs, des blancs, des homos, des hétéros et d’autres : ils sont venus de neuf des dix Frats de la Mission populaire, des Equipes ouvrières protestantes, des comités Suisse et Britanniques, des associations et églises amies (Cimade, ERF, FPF…) pour travailler sur notre manière de vivre à l’orée du siècle «l’Evangile en milieu populaire ». Jean-Pierre Molina a invité à un « évangile du culot », n’ayant peur ni de la visibilité, ni du ridicule. Le sociologue et théologien ménonnite Fréderic de Coninck a pointé que la diversification du populaire n’en faisait plus un « milieu » de manière aussi simple qu’hier, mais que construire un peuple pouvait être « de l’ordre de notre appel, de notre façon de défendre une religion de contrebande, c’est à dire allant contre les logiques sociales dominantes ». Par petits groupes ou en plénière, par des dessins ou des petits mots sur des post-it, les uns ou les autres ont tenté de trouvé les mots pour notre envie d’avancer ensemble.
Un texte, désignant des « chantiers » en est sorti (encadré). Des prises de conscience ont eu lieu. Michèle Cauzid, invité ces dernières mois à « auditer » notre fonctionnement a présenté les oxymores (expression composée de deux mots contradictoires comme « une obscure clartée ») qui lui semblent définir notre fonctionnement : laïcité évangélique, lyrisme pragmatique, mission participative, tradition innovante, équipiers (notamment pasteurs et directeurs) à qui on demande d’être des leaders consensuels… Ces tensions peuvent être fructueuses si elles sont portées collectivement. Mais dans le cas contraire « elles sont sources d’éclatement et risques d’écraser, d’écarteler les équipiers qui se retrouvent seul à essayer des les articuler » a-t-il mis en garde.
Les représentants des Frats sont repartis avec une mission : travailler ces chantiers localement.
(encadré 1)
Robert Olivier a remplacé Bertrand Vergniol comme président.
Samuel Coppens (Marseille), Sylvie Foell (EOP), Annette Lecoeur (Rouen), Adrien Sékali (Maison Verte, Paris) rejoignent le comité national.